New records – nouveau records

Good morning everyone, evidently with a forecasted wind at 25 knots and more, this is  going to be a fast passage.

But first a nice anecdote. While jumping off the boat on the pontoon on Wednesday, Bernard lost his leatherman in the harbour in Las Palmas. I looked if it was possible to recover it, but the waters were too muddied. Now, the harbourmaster was pressing us to leave, I insisted that we would leave at noon as promised. 15 minutes before noon, I notice a diver fixing something on his boat 20 meters away. I asked him if he could help us recover the precious tool for two good bottles of french wine and Italian prosecco.
The diver, a Scot, came over and at 2′ before noon, he came out with the leatherman in hand!

So it is a very happy crew that left the dock at noon sharp. We soon put the sails up after clearing the many shipping vessels anchored outside the harbour.

As we cleared the South of Gran Canaria island, we encountered a heavy following sea. The ocean surface is deep blue with many white waves breaking around us. The wind is coming from the NE and is indeed at 25 knots occasionally 30 knots for some stretch of time. The waves are about 4 to 5 meters and are rather short.

We are on port tack, mainsail to starboard and genoa poled to port. Both with reduced surface. That allows us to steer straight (or very close to) to our goal.

We started a little steering competition, 10 minutes each and on course. The idea is to arrive with enough speed on top of a wave and let the boat surf straight down in front. Niels was the overall winner, in two rounds, he clocked the fastest speed of 13.7 knots! Congrats.

Soon though, as we put the autopilot back on, we saw a speed of 14.4 knots. A new record.

Then about an hour later as I was working at my desk in my cabin, I felt a sudden surge, I look quickly at the instruments, 13, 14, 15 knots… I jumped out of my chair to see what was going outside, the boat was perfectly lined up on a nice wave, I looked again 17, 18… 19.3 knots!! I could not believe my eyes. It is huge! Surely that is a record speed that will hold for quite some time.

There is another first. Niels happens to be also a dedicated amateur baker. So I’m lucky to have an outstanding cook and baker on board! Despite feeling seasick (he recovered quickly) Niels started preparing the dough, kneading consciously despite being rocked
left and right as the boat rolls from one side to the other.

I showed him how to use the oven and around 2 am the whole boat was filled with the warm aroma of fresh bread being baked. I cannot describe the feeling of content, autonomy, freedom and happiness one feels, while being in a vessel sailing long distances, far
away from shore, of smelling the warm, fresh, homey scent of bread being baked.

Niels was off-watch and as I took my watch at 6 am, Niels came out and we both savoured together two slices of fresh bread in the Atlantic ocean.

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Bonjour tout le monde, évidemment avec un vent annoncé de 25 noeuds et plus, ceci va être une traversée rapide.

Mais d’abord une anecdote. Alors qu’il sautait du bateau sur le ponton, Bernard pardi son leatherman dans le port de Las Palmas.
J’ai regardé s’il était possible de le retrouver mais les eaux étaient trop troubles. Maintenant, le capitaine du port nous pressait de partir. J’ai insisté que nous partirions à midi comme convenu. 15 minutes avant midi, je remarque un plongeur qui travaille sur la coque de son bateau à 20 mètre de nous. Je l’appelle et lui demande s’il veut bien chercher le précieux outil pour deux bonnes bouteilles de vin français et prosecco italien. Le plongeur, écossais, accepta et plongea sous le bateau. Deux minutes avant midi, il sortait triomphant avec le leatherman en main!

C’est donc un équipage heureux qui quitta le port à midi précise. Nous déroulons les voiles dès que nous avions passés les innombrables navires cargos ancrés devant le port.

Dès que nous avions passé la pointe Sud de l’ile de Gran Canaria, nous rencontrons une forte mer. La surface de l’océan est bleu profond avec des grosse vagues à l’écume blanche qui roulent tout autour de nous. Le vent est du Nord Est et il souffle effectivement entre 25 et 30 noeuds constamment. Les vagues plutôt courtes sont de 4 à 5 mètres.

Nous sommes bâbord amûres, la grand voile sécurisée avec une retenue sur tribord et le génois tangonné sur bâbord. Les deux voiles réduites en surface. Ceci nous permet d’aller droit sur notre cap.

Nous avons commencé une petite compétition de barre, 10 minutes chacun et sur le cap. L’idée est d’arriver avec suffisament de vitesse sur le sommet d’une vague et laisser le bateau glisser devant. En deux rounds, Niels a été le vaingueur général avec une pointe de 13.7 noeuds! Félicitations.

Mais peu après, alors que nous avions remis le pilote automatique, nous avons vu une vitesse de 14,4 noeuds. Un nouveau record.

Puis, une heure plus tard, alors que je travaillais à mon bureau dans ma cabine, j’ai senti le bateau accelerer, je regarde rapidement les instruments, 13, 14, 15 noeuds… Je bondis hors de mon siège pour voir ce qui se passe dehors. Le bateau était parfaitment aligné sur une belle vague. Nouveau coup d’oeil, 17, 18, … 19.3 noeuds!! Je n’en croyais pas mes yeux! Quelle
vitesse. Voilà un record qui tiendra certainement pour un bon bout de temps.

Il y eu une autre première à bord d’ASANA. Niels est aussi un boulanger amateur. J’ai donc la chance d’avoir à bord un excellent cuisiner et boulanger. Malgré qu’il a été touché par le mal de mer (il s’en est vite remis), Niels a commencé à préparer la pâte dans la soirée, pétrissant et massant la masse compacte pendant des heures et malgré être bousculé de gauche à droite alors que le bateau roule d’un bord sur l’autre selon les vagues.

Je lui montra comment marche le four et vers 2h du matin, tout le bateau s’emplit de la bonne odeur du pain que l’on cuit. Je ne peux pas décrire le sentiment de satisfaction, de plénitude, d’autonomie et de liberté aussi que de sentir, alors qu’on se trouve sur bateau entreprenant de longues traversées très loin des côtes, l’odeur chaleureuse, fraiche et réconfortante du pain qui cuit.

Niels était hors quart, quand j’ai pris mon quart à 6h du matin, Niels sorta de sa cabine et nous avons savouré ensemble, deux
tranches de pain frais au milieu de l’Atlantique.