On Saturday 19, the morning went rather well but the sky is grey and there is slight drizzle. The wind increased earlier than planned, by noon we had close to 30 knots. In the beginning, it was coming from the Southeast but it backed 30 degrees. Which means that the wind is coming more from forward, that the boat heels more and the deck is constantly washed by seawater, in short it’s markedly less pleasant. The sea is moderately strong with waves of 1m50 to 2 m but it’s a confused sea, which means that there are regularly breaking and crashing on the boat. We stay inside all the time.
The automatic pilot also has more difficulty because the waves turn the boat in unexpected ways, and as it cannot handle the load it breaks off. We have to reengage and check that it holds. This requires that we stay alert and proactive.
To ease the forces on the autopilot, we reduced quite a bit the mainsail yet our speed remains good, between 9 and 10 knots.
I took the steering wheel for two hours in the afternoon to see what was the best tuning of the sails and the best course. Then I put the autopilot back on but on wind mode, meaning it follows the same angle to the wind that we set, it seems to work much better in this mode.
While doing the navigation, I realise that there is a unexplainable current against us coming form the North since our entrance in the South Atlantic ocean of between 2.5 and 3 knots, it’s huge! All the more baffling that in this area, there is supposed to be the Falkland current that sets North at 2 knots. Instead we have a current against us that slows markedly our progress. We may sail at 9 knots or more, against the wind it becomes 6 knots. It’s really quite strange and frustrating. In Ushuaia, I had heard a sailor say that the Brazil current which flows South and turns East at the latitude of Rio de la Plata in front of Buenos Aires, is extending down South much further now than in years past. Is it the consequence of climate change?
I was also depressed at discovering droplets of water falling from the roof in the settee area. After a few hours, it becomes unbearable. Luckily Dirk encouraged me to remove the false ceiling to try to see where the water is coming form. In a harbour, even if you spray the boat with water, one can never find such leakages. So I opened the ceiling and we discovered minute holes in the fibreglass of the roof that let drops of water through. I took a tube of silicone and managed to close two holes. Then I noticed there was a third one, then a fourth and a fifth! Anyway, all are sealed now and I am happy that the inside of the boat is finally dry. There is nothing worse inside a boat than sea water leaking in and wetting everything.
However despite the hardships, we continue to progress on the right course. In the evening, I sent a mail to Philippe to ask what conditions should we expect tomorrow. Normally, the wind was supposed to increase on Sunday. As the conditions are quite uncomforable, I hope it won’t worsen. Luckily we have no breakdowns to report.
Ce samedi 19, la matinée s’est bien déroulée mais le ciel est gris avec une légère bruine. Le vent a monté plus tôt que prévu. Vers midi, il soufflait déjà à 30 noeuds. Au début il était bien du Sud-Est mais il a refusé de 30 degrés. Cela veut dire qu’il vient plus de face, que le bateau gîte plus et que le pont est constamment balayé par l’eau de mer, bref, c’est nettement moins agréable. La mer est modérément forte avec des vagues de 1m50 à 2 m mais elles sont confuses ce qui fait que régulièrement une vague vient recouvrir le bateau. Nous restons à l’intérieur tout le temps.
Le pilote automatique a aussi plus de difficultés car les vagues font tourner le bateau de façon inattendue, du coup le pilote décroche dans ces moments là. Il faut donc le réenclancher et vérifier qu’il garde bien le cap. Cela demande que nous devons rester attentif et réactif.
Pour soulager le pilote, nous avons encore fortement réduit la Grand’voile. Mais notre vitesse reste bonne, entre 9 et 10 noeuds.
J’ai pris la barre pendant 2 heures cet après-midi pour voir quel était le meilleur réglage et le meilleur cap. Ensuite j’ai remis le pilote mais sur mode vent, le bateau passe mieux sur ce mode.
En faisant la navigation, je me rend compte qu’il y a un courant inexplicable contre venant du Nord depuis notre sortie du détroit de Magellan entre 2.5 et 3 noeuds, c’est énorme! D’autant plus que dans cette zone, y a le courant des Malouines qui va vers le Nord à 2 noeuds. Au lieu de cela nous avons un courant contre qui ralentit fortement notre progression. Notre vitesse à beau être 9 noeuds contre courant contre cela devient 6 noeuds. C’est vraiment très étrange. A Ushuaia, j’avais entendu un marin dire que le courant de Brésil qui lui porte vers le Sud et qui tourne vers l’Est à la hauteur du Rio de la Plata, descendrait beaucoup plus bas maintenant. Serait ce un contre-courant quand on est proche de la côte ou une conséquence du réchauffement climatique?
J’ai aussi été déprimé de découvrir des gouttes d’eau de mer qui tombaient du plafond au dessus du carré. Après quelques heures, cela devient insupportable. Heureusement Dirk m’a encouragé à ouvrir le plafond pour voir si on voyait quelque chose. En effet, dans un port, on peut arroser avec un tuyau d’eau autant qu’on veut, on n’arrive jamais à découvrir ce genre de fuite. J’ai donc ouvert le plafond et on a découvert deux minuscules trou dans la fibre de verre du pont oar où sortait des gouttes d’eau. J’ai pris un tube de silicone et j’ai réussi à les boucher. Puis j’ai vu qu’il y avait un troisième trou ensuite un quatrième et un cinquième! Enfin tout est rebouché maintenant et je suis content que le bateau est enfin sec. Il n’y a rien de pire à l’intérieur d’un bateau que des gouttes d’eau de mer qui viennent tout mouiller.
Cependant, malgré les difficultés, nous continuons d’avancer sur le bon cap. Le soir, j’ai envoyé un mail à Philippe pour demander ce qu’on pouvait attendre pour le lendemain. En principe, le vent devrait se renforcer. Comme les conditions sont assez inconfortables, j’espère que cela ne va pas empirer. Heureusement, le bateau n’a aucune avarie à signaler.