Caleta Brecknock

We left the Caleta Beaulieu on Friday morning, luckily the rain had stopped and we went up the Western arm of the Seno Pia to see three glaciers that drop into the sea at the head. The fjord turned out to be filled with ice and we had to proceed with caution at a very slow speed. After about an hour and a half, we saw the three glaciers from a distance and turned around to head to our next Caleta.

Around 3 pm rain started again and we arrived in the Caleta Lagunas a couple of hours later. It is a nice Caleta and well-protected. Luckily because in the night a strong wind started blowing.

The next day, Saturday 12, Philippe sends me an e-mail informing me that the wind will be strong, level 6 on the Beaufort scale, which means around 25-30 knots, and that starting at 11 pm a strong gale will start blowing for almost 24 hours. It was NO GO for Sunday. We left at 9:30 am with the objective of reaching Caleta Brecknock, distant 64 miles before 9 pm.

As soon as we left our cove, we were in a strong headwind of 25 to 30 knots, but the wind soon rose to 30-35 knots with gusts over 40 knots. Despite navigating in relatively protected waters, there were uncomfortable waves that slowed our speed considerably. We saw a whale but also the famous williwaws, small tornadoes of wind that last no more than a few seconds but move very quickly from one place to the next.

I was well helped by Dirk, who turned out to be the most experienced sailor I ever had on board. Dirk, who owns a sailboat himself, participated in the 3rd Whitbread Round the World race in 1980/81 from Auckland, NZ to Southampton, UK, and thus navigated for more than 30 days in the roaring forties, so he knows a bit about strong winds. His wife Joelle is a true sailor herself and Bernard is precious for always being ready to help. He helped me on the foredeck, constantly washed over by waves, to move and secure the heavy code 0, which risked falling into the sea.

The rain came back in the afternoon and we arrived at Caleta Brecknock at 8:15 pm. The arrival and the small lagoon all surrounded by mountains is simply grandiose.

In preparation for the storm, we moored the boat by tying up four ropes securing the four corners of the boat to the shore and dropping the anchor with 70 m of the chain. However, when we tried to move the boat backward a strong vibration was felt on the propeller. We stopped the engine and completed the maneuvers using the Zodiac.

The Caleta is indeed very well protected, while there were 60 knots outside, there were only 20 knots in the tiny creek with occasional gusts of up to 35 knots.

On Sunday, February 13th, the rain stopped around noon and we went out for a short hike to explore the area. We arrived at an inner lake with an elevation of about 50 m. From there we had a stunning view on the lake, the fjord and on our boat solidly moored in the tiny creek.

In the afternoon, as on every Sunday, we did a thorough cleaning of the inside of the boat. After that, I put on my special cold water diving suit to check what was in the propeller. A thick fisherman rope was tangled in. By doing some movements with the propeller, the rope finally came loose. We stowed it on board to dispose of it properly onshore.

I was happy that the diving suit, which I had bought specially for such occasions was keeping me warm and dry in waters of 8° C.

After this successful operation, the sun timidly appeared and as it was Benard’s birthday, we opened a magnum of champagne to feast properly on this anniversary on board.

Tomorrow we will leave early to go up the Acwalisnan channel that connects the Cockburn channel to the Magellan Strait. We will make the last stop in a Caleta in the straits before arriving Tuesday end of the afternoon in Punta Arenas.

We will then start to plan our return to the South Atlantic ocean and our sail back North to Buenos Aires

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Nous sommes donc partis de la caleta Beaulieu le vendredi matin, la pluie avait heureusement cessé et nous avons remonté le bras ouest du Seno Pia pour voir les 3 glaciers qui se jetent dans la mer au fond. Le fjord était rempli de glace qui flottait ce qui fait qu’on a dû avancer très lentement. Après 1 h et demi on a vu les 3 glaciers de loin et on a fait demi-tour pour aller vers notre prochaine caleta.

Vers 15h la pluie a recommencé. Nous sommes arrivés à la caleta Lagunas en fin d’après-midi. C’était une belle caleta bien protégée. Heureusement car la nuit un fort vent s’est levé.

Le lendemain, samedi 12, Philippe nous annonce qu’il y aura un vent fort de 6 Beaufort, soit 25 à 30 noeuds et que vers 23h une forte tempête commencerait et qui durera 24h. Nous sommes partis vers 9h30 avec comme objectif d’arriver à la caleta Brecknock, distante de 64 miles avant 21h.

Dès que nous nous sommes mis en route, nous nous sommes retrouvés dans un vent de face de 25 à 30 noeuds, mais très vite il a augmenté à 30-35 noeuds avec des points à 40 noeuds ou plus. Malgré que nous naviguions en eaux plus ou moins protégée, il y avait des vagues désagréables qui ralentissaient notre vitesse. Nous avons vu une baleine mais aussi les fameux williwaws, qui sont des petits tourbillons de vent très intense et qui ne dure que quelques secondes mais qui se déplacent rapidement d’un endroit à un autre.

J’ai été bien aidé par Dirk, qui s’est avéré le meilleur équipier que j’ai eu à bord. Dirk a participé à la 3ème Whitbread Round the World Race de Auckland en Nouvelle Zélande à Southampton en Angleterre en 1980-1981, en naviguant pendant plus de 30 jours dans les 40ème rugissants. C’est dire que les vents forts il connait. Sa femme Joelle est aussi un vrai marin et Bernard toujours prêt à aider, m’a donné un coup de main précieux sur le pont avant qui était balayé par la mer pour déplacer et amarrer le code 0 qui risquait de tomber à l’eau.

La pluie est de nouveau revenue en début d’après-midi et nous sommes arrivés à la caleta Brecknock à 20h15. L’arrivée et le site entourées de montagnes sont tout simplement grandiose .

Nous avons amarré le bateau dans la petite crique en mettant quatre lignes à terre pour tenir les quatre coins du bateau, plus 70 m de chaine d’ancre. En manoeuvrant le bateau en marche arrière, il y avait une grosse vibration sur l’hélice. On donc coupé coupé le moteur et terminé la manoeuvre en s’aidant du Zodiac.

Heureusement, dans la caleta nous étions bien protégés. Dehors il y avait 60 noeuds de vent, à l’intérieur il n’y avait que 20 noeuds et occasionnellement des rafales jusq’à 35 noeuds.

Le lendemain dimanche 13 février, la pluie cessa en fin de matinée et nous avons fait un petit trek pour explorer les environs. Nous sommes arrivés à un lac intérieur qui se trouve à 50 m de hauteur, de là nous avions une splendide vue du lac, du fjord et du bateau amarré solidement dans la petite crique.

L’après-midi, comme chaque dimanche, nous avons nettoyé complètement l’intérieur du bateau. Par après, j’ai sorti ma combinaison de plongée spéciale eau froide pour contrôler ce qu’il y avait dans l’hélice. Un gros cordage de pêcheur s’y était emmêlé. En faisant quelques mouvements avec l’hélice, le cordage s’est libéré. Nous l’avons pris à bord, pour le jeter plus tard dans une déchetterie adéquate.

J’étais content aussi de constater que la combinaison de plongée que j’avais acheté spécialement en vue de pareil incident me gardait chaud et sec dans cette eau à 8°.

Après cette opération réussie, le soleil a fait timidement son apparition et comme c’est le jour d’anniversaire de Bernard, nous avons ouvert un magnum de champagne pour fêter dignement cet anniversaire à bord.

Demain nous partirons tôt pour remonter le canal Acwalisnan qui relie le canal Cockburn et le détroit de Magellan. Nous nous arrêterons une dernière fois dans une caleta dans le détroit de Magellan pour arriver mardi en fin d’après-midi à Punta Arenas.

Nous pourrons alors commencer à planifier le retour dans l’Atlantique Sud et vers Buenos Aires,