Crossing the Equator – Traversée de l’Equateur

The morning of Thursday August 18 was beautiful. Yhe wind was still blowing at 18/20 knots from 140, we were still going at 10 knots regularly. It was a bright sunny day with a pleasantly warm temperature.

Around 10 am the wind diminished a bit to 15/16 knots, I unfurled the genoa completely.

After lunch, the wind turned to 150° and diminished another 2 knots, I unfurled the mainsail completely now.

The equator was not far, I was busy preparing the ceremony… to the worried look of the young sailors 🙂 especially when I pulled the heavy 8mm spare anchor chain from the lazaret.

At 5 pm, the baptism ceremony took place. The scenario was simple: I was Neptune coming to the rescue of three slaves that had escaped a ship during the infamous slave trade. I donned my crown (cut from
self-sticking sail repair cloth, adorned with 10 big precious stones and in the center, of course, a 200 carat cushion diamond and an Armenian cross below) and grabbed my trident. Bernard wore a ripped up t-shirt. I lined up the three slaves on their knees and put the 10 m chain around their necks. they had to go on their knees to the bow of the boat and turn around the inner stay. They had to fight their way out of the slave ship so of course they were all bleeding heavily (tomato sauce on heads and shoulders). They came walking on starboard (the windward deck is flatter). There, Neptune was waiting for them and gave them food: faded watercress (in their mouth) and an egg (on their skull). He gave them wine to drink which they had to do through z snorkeling tube. That was it, they were now free men and
proud sailors who successfully crossed the equator.

Needless to say, it took as much time to clean the deck. Luckily I have a seawater pump near the anchor windlass with a 10m hose.

After they showered, it was time for a well deserved gin & tonic while watching the sunset and laughing at the photos and videos of the memorable event.

At night, during dinner, pasta with tomato sauce (we have plenty on board), we crossed the equator at 8:30pm.

I felt real joy to be back in the Northern hemisphere, it feels like I am close to home.

In the night the wind shifted to 160° and luckily picked up a bit. We are at 90° apparent wind and sailing at 9 knots steadily on a course of 040°.

By the way, at 4pm I measured the real distance covered in the last 24 hours: 218 nm. Excellent result.

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Le matin du jeudi 18 août était splendide. Le vent soufflait toujours à 18/20 noeuds du 140°, nous avancions à 10 noeuds régulièrement. C’était une belle journée ensoleillée avec une agréable température chaude.

Vers 10h du matin le vent diminue un peu à 15/16 noeuds, je déroule le génois entièrement.

Après le déjeuner, le vent adonne au 150° en diminuant encore de deux noeuds, je déroule la grand’voile complètement maintenant.

L’équateur n’est pas loin maintenant, je suis occupé à préparer la cérémonie… sous les regards inquiets des jeunes marins 🙂 particulièrement quand je sort la grosse chaine de 8mm de l’ancre de réserve du lazaret.

A 17h, la cérémonie de baptême commença. Le scénario était simple, j’étais Neptune qui venait à la rescousse de trois esclaves qui avaient réussi à s’échapper de leur navire pendant la période noire du trafic d’esclaves. J’ai mis ma couronne (découpé dans de la toile de réparation de voiles auto-adhésive, avec 10 grosses pierres précieuses et au centre, évidemment, un gros coussin en diamant de 200 carats avec en dessous une croix arménienne) et pris mon trident. Bernard a endossé un t-shirt déchiré et j’ai aligné à genoux sous le vent à bâbord les trois esclaves avec la lourde chaine de 10 mètres autour de leur cou. Ils devaient faire le tour du bateau à genoux en passant devant l’étai de trinquette. Ils avaient dû se battre pendant leur évasion et ils saignaient tous abondamment (sauce tomate sur la tête et les épaules), après avoir tourné l’étai, ils pouvaient être debout maintenant, (le pont au vent à tribord est plus plat). Là, Neptune les attendait pour les accueillir en les nourrissant avec du cresson fané (dans la bouche), un oeuf (sur le crâne) et du vin blanc (de table, infect) qu’ils buvaient à travers un tuba. Ils avaient réussi! La cérémonie était terminée, ils sont maintenant libres et de fiers matelots qui ont traversé avec succès l’équateur.

Inutile de dire que nettoyer le pont a duré tout aussi longtemps que la cérémonie. Heureusement, j’ai une pompe d’eau de mer au niveau du guindeau avec un tuyau de 10 m.

Après qu’ils eurent pris leur douche, il était temps de prendre un gin-tonic pour admirer le coucher du soleil et rigoler en regardant les photos et les vidéos de l’évènement mémorable.

Pendant le diner, spaghetti sauce tomate (il y en a beaucoup à bord), nous franchissons l’équateur, il est 20h30.

Je sens une vraie joie d’être de retour dans l’hémisphère Nord, cela sent la maison, je sens que je me rapproche de ma zone de navigation habituelle.

Pendant la nuit, le vent adonne encore à 160° et heureusement se renforce un peu. Nous sommes à 90° du vent apparent et naviguons régulièrement à 9 noeuds sur un cap de 040°.

A propos, à 16h, j’ai mesuré la distance réelle parcourue sur 24h: 218 miles! Excellent résultat.