Shortly after waking up on Wednesday morning, Philippe called me and said “you have to leave earlier, at 15h45 UTC if you want to avoid a high-pressure system with no wind two days into the Drake.”
Luis and Cristian went to the Prefectura to do the paperwork to leave, Tatiana and I went to the Carrefour to do our fresh food shopping. At 11h30 everything was brought back and stowed on board.
However, because of the very strong winds, between 30 and 40 knots, the authorities had closed the harbor! No one was allowed to enter or leave.
There was nothing to do, we had to wait. We will probably leave in the evening as the wind usually subsides a bit.
At 8 pm we called Prefectura once again and they allowed us to leave.
What a relief to finally be sailing on the water and know that we are underway towards Antarctica!
We had to face many hurdles but now at least we were moving.
The wind had diminished somewhat to around 20 knots from the northwest.
During the night, it diminished further to 15 knots and we were gliding peacefully on the calm waters of the Beagle channel.
However, I discovered a small problem that could jeopardize our whole trip, indeed even the ship. I hope I will be able to explain well. The closing of the garage door in the back of the boat is made waterproof by an inflatable gasket. This gasket is filled by a small compressor to a pressure of 2 bars like a bicycle wheel. The gasket had always been leaking air very slowly, so the compressor kicks in regularly at about 4 hours intervals. This time the compressor was taking longer than usual to reach its full pressure. I wanted to see if we could find the air leak.
At 1 am as it was so calm on the water, Tomas and I took some soap and water and I put it on all the connections inside. Luckily, I found the leak! The filling tube of the gasket was simply fixed to a metal fitting from the compressor with a single plastic fastener, the ones used to tie various cables together! I was relieved that it was not the gasket itself but only the connection. So we put a bit of special silicone, let it dry, and put more fasteners. We’ll see in a few hours if that solved the problem.
Day is breaking early at these latitudes and as I write these lines we are passing Picton island and we will be in a couple of hours passing the island of the Horn.
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Peu après mon réveil le mercredi matin, Philippe m’appelle et me dit “André, il faut partir plus tôt vers 15h45 UTC, car une haute pression arrive dans deux jours dans le Drake, tu n’auras pas de vent.”
Luis et mon cousin Cristian sont allés à la Prefectura pour faire les papiers de sortie, pendant que Tatiana et moi sommes allés au Carrefour pour faire l’achat des fruits et légumes frais. A
11h30 tout était ramené et rangé à bord. Cependant, à cause de vent très fort sur Ushuaia, il y avait effectivement entre 30 et 40 noeuds de vent, les autorités avaient fermé le port! Personne n’était autorisé de rentrer ou sortir.
Il n’y avait rien à faire, nous devions attendre. Nous pourrons probablement partir dans la soirée, le vent diminuant généralement à ce moment.
A 20h, on appelle la Prefectura par la radio VHF pour leur implorer de nous laisser partir et ils finissent par accepter.
Quel bonheur de pouvoir enfin naviguer sur l’eau en sachant que nous allons vers l’Antarctique!
Nous avons eu bien des obstacles mais finalement nous sommes partis.
Le vent avait en attendant diminué à 20 noeuds du Nord-Ouest.
Plus tard dans la nuit, il diminua encore à 15 noeuds et nous glissions sans bruit sur les eaux calmes du canal de Beagle.
Cependant, j’avais découvert un petit problème mais qui pouvait potentiellement mettre en danger tout notre voyage et même le bateau. Je vais essayer d’expliquer en espérant être clair. La fermeture de la porte de garage à l’arrière du bateau est rendue hermétique par un joint gonflable.
Ce joint est rempli d’air par un petit compresseur à une pression de 2 bar comme un pneu de vélo.
Depuis le début ce joint perd de l’air, ce qui fait que le compresseur se déclenche régulièrement environ toutes les 4 heures pour garder la pression adéquate. Ce n’est évidemment pas normal et jusqu’à présent personne n’a trouvé la fuite. Ce joint doit toujours être sous pression en navigation car dès qu’on dépasse 8 noeuds l’eau entre dans le bateau! Une panne du système et la sécurité du bateau est compromise. Or ce soir, le compresseur prenait plus de temps que d’habitude pour arriver à sa pression maximale. Je voulais en profiter pour voir si on pouvait essayer de trouver cette fuite.
A 1h du matin, la mer était si calme que Tomas et moi avons pris un peu d’eau et du savon et j’ai badigeonné toutes les connexions pour découvrir la fuite. A peine quelque minutes plus tard, j’ai trouvé la fuite! L’embout de remplissage du joint était tout simplement fixé avec un serre-clips, une de ces fermetures en plastique qu’on emploie pour attacher plusieurs cables ensemble! J’étais content d’avoir trouvé et surtout soulagé que ce n’était pas le joint lui même qui était percé.
Nous avons mis un peu de silicone, laissé sêcher et mis quelques serres-clips en plus. Nous verrons dans quelques heures si la fuite est réparée.
Le jour se lève tôt dans ces latitudes, à 4 h du matin et au moment où j’écris ces lignes nous
passons l’ile de Picton. Dans quelques heures nous passerons l’ile du Horn.