This morning, Friday 24, we have passed the latitude of Rio Grande del Sur, we will soon leave Brazil. I realise that I forgot to write about Itajai in my preceding mails. It is there that I have done the exit papers from Brazil. We arrived in Itajai on Saturday 18 late afternoon. On Sunday, I was hesitating to stay until Monday and do the exit formalities on the spot or leave right away and do them in Rio Grande. The locals convinced me that it was easier to do in Itajai. In all of latin America, the entrance and exit procedures are complicated. It’s a long and tiring process. You need to go to three different offices located in three different places. Whatsmore, you cannot forget to do one, as the next port of call will ask the papers from the preceding one.
Luckily, I was accompanied by Natacha, the manager of the marina, a charming young woman, 31 years old ;-). At 9 am, we first went to the Federal Police where they stamped our passports then to the Port Authority, but the customs only gave us an appointment at 2pm. Natacha showed us around a bit and took Tatiana and I to a beautiful area with white sandy beaches and some beautiful restaurants nicely decorated. We went to Ozz, an excellent Vegan restaurant. I am glad she showed us this area, because Itajai, with its tall white buildings, like in all of Brazil, is not particularly interesting. Back in town, we went to customs and they finally stamped my customs document.
When I left the harbour, as there was insufficient water at the fueling station inside the marina, we went up the river for a couple of miles to go to a fuelling dock for fisherboats. It was out of the ordinary but the service was excellent.
On Wednesday 22, we thus left the island of Papagayo around 3pm under a pouring rain and with almost no wind. I had a small accident at the start. When leaving the anchorage, I was securing the garage door inside the locker. As I was exiting, the hatch fell back on my little finger, luckily it also hit my head, I don’t want to think what would have happened otherwise. It swelled a bit and my nail became blue a few hours later but 36 h later, it’s ok. It’s only a bother when doing the manoeuvers.
All evening we are advancing with the engine. I thought the wind will soon turn to the North east as predicted but we had a light Southwest breeze not strong enough to turn off the engine. It rained all night! From time to time, I have to go out to adjust the sails and if feels like stepping into a shower. The wind finally veers to the East at 14 knots and I can finally turn off the engine. The rain stopped at 5 am.
In the morning the wind became substantially stronger. I furled the genoa partially. The sea is strong and agitated due to the storm blowing further East in the Atlantic. Instead of 17 knots as forecasted, there is 25 to 27 knots with gusts up to 30 knots.
Around 11 am, the strong wind manages to unfurl partially the code 0 in the top. I bore away to have wind abaft, but even on that course, it was impossible to bring down the sail, the pressure of the wind was too strong to hold the sail and haul it on board. There was only one thing to do, it was bringing it down head to wind so that it falls by itself on deck. I furl the genoa completely, turn the engine on and turn head to wind. Unfortunately the waves are very strong and the autopilot cannot keep the boat straight into the wind. With the motor turning at full power, I was only moving at 2 knots against the wind and the waves. I have to take the wheel and I help as best as I can Tatiana, who is releasing the halyard, by turning the boat so that the sail falls down at the right spot. During all this time, the sail is flapping furiously in the wind and against the mast, the fabric ends up tearing almost to the full length and part of is caught in the mast. Luckily, helped by the movement of the boat, Tatiana manages to unhook it and succeeds in hauling down the last bit. It was finally fully on deck. I secure the sail with sailbands tied tightly in different places. The sailloft in Buenos Aires will have a nice repair job. The only positive point is that this mishap happened during the day and with the sun shining.
We go back on course and unfurl the genoa. Luckily the weather is nice. Our speed is regularly above 9 knots and goes often above 10 knots. The sea is very agitated. I feel that I am finishing this leg as it started. Michel, Niels and Bernard have seen these seas on their legs to the Canary islands and to Cabo Verde at the beginning of this journey. Looking out, I have the impression that I am already in the roaring forties and we are only at 30° South.
In the evening, the wind subsides a bit and I can unfurl the genoa fully. The night was calm. We both caught up on some needed sleep during our off watches.
At the moment of writing these lines, we have passed Riod Grande del Sur, the weather is nice and the wind died. We are under power. Towards the end of the day, we will leave this immense continent that is Brazil to arrive tomorrow at dawn in La Paloma, Uruguay.
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Ce matin, vendredi 24, on a dépassé la latitude de Rio Grande del Sur, nous allons bientôt quitter le Brésil. Je me rends compte que j’ai oublié de parler de Itajai dans mon précédent mail. C’est là que j’ai fait mes formalité de sortie. Nous sommes arrivés à Itajai le samedi 18 en fin de journée. Le dimanche, j’hésitais à rester jusqu’au lundi pour faire ces démarches sur place ou partir tout de suite et les faire à Rio Grande. Les locaux m’ont convaincu que c’étaient plus facile de le faire à Itajai. Dans toute l’Amérique latine, faire les entrées et les sorties est toujours compliqué. C’est une procédure longue et fastidieuse et il faut passer dans trois bureaux à trois endroits différents. De plus, pas possible d’oublier l’un ou l’autre document car dans le port suivant on vous demande les papiers tamponnés du précédent port.
Heureusement, j’ai été accompagné par Natacha, la directrice de la marina, une jeune femme charmante de 31 ans ;-). On a d’abord été à la police fédérale, puis aux autorités portuaires mais le rendez-vous pour les douanes n’étaient qu’à 14h. Natacha en a profité pour nous faire découvrir à Tatiana et moi la plage de Praia Brava qui est un peu le Knokke le Zoute, voire le Retranchement ;-), du coin. De belles plages de sable blanc et quelques beaux restaurants bien décorés. Nous sommes allés à Ozz un excellent restaurant vegan. De retour en ville, nous sommes allés aux douanes et ils ont enfin tamponné mon papier de sortie.
En quittant le port, comme il n’y avait pas assez de fond pour aller à la pompe à essence de la marina, nous avons remonté la rivière sur plusieurs kilomètres pour aller à une pompe pour bateaux de pêche. C’était insolite mais le service fut excellent.
Nous avons donc quitté le mouillage paradisiaque de Papagayo vers 15h sous une pluie battante et avec peu de vent. J’ai eu petit accident au départ. En quittant le mouillage, je sécurisais la porte de garage à l’intérieur, au moment où je sortais, le capot de pont est retombé sur mon petit doigt, heureusement ma tête a également pris le choc, je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé sinon. La phalange a gonflé et mon ongle est devenu bleu qq heures plus tard, mais 36h plus tard, ça a l’air d’aller. C’est juste un peu embêtant pour faire les manoeuvres.
Nous avançons donc toute la soirée au moteur. Je me suis dit que le vent viendrait bientôt du Nord Est comme annoncé, mais nous avions un léger Sud-Ouest pas assez fort que pour éteindre le moteur. Il a plu pendant toute la nuit! De temps en temps le vent changeait et il fallait ajuster les voiles, j’avais l’impression d’aller sous la douche. Finalement, le vent est passé à l’Est 14 noeuds vers 2h du matin et j’ai enfin pu éteindre le moteur. La pluie a cessé vers 5h.
Le matin, le vent s’est considérablement renforcé, j’ai enroulé partiellement le génois. La mer était assez forte et agitée du fait de la tempête qui soufflait plus à l’Est dans l’Atlantique. Au lieu des 17 noeuds annoncé, il y a 25 à 27 noeuds avec des rafales à 30 noeuds.
Vers 11h du matin, avec le vent fort, le code 0 qui était resté à poste se déroule partiellement en haut. J’ai abattu pour me mettre vent arrière, mais même à cette allure, impossible de le descendre, la pression du vent est trop forte pour pouvoir tenir la voile et la tirer à bord. Il n’y a qu’une chose à faire, c’est la descendre face au vent pour qu’il tombe sur le pont. J’enroule le génois, j’allume le moteur et je tourne face au vent. Malheureusement, les vagues étaient très fortes et le pilote automatique n’arrivait pas à garder le bateau dans l’axe du vent. Avec le moteur à fond, je n’avançais qu’à 2 noeuds contre le vent et les vagues. Je dois prendre la barre et j’aide de mon mieux Tatiana, qui lâche la drisse, en réglant la direction du bateau pour que la voile descende au bon endroit. Pendant ce temps, la voile bat furieusement dans le vent, le tissu se déchire sur presque toute la longueur et une partie reste accroché au mât. Heureusement, aidé par les mouvements du bateau la voile se décroche et Tatiana arrive à tirer le dernier bout, elle est enfin entièrement sur le pont. Je sécurise la voile en la saucissonnant avec des rabans à plusieurs endroits. La voilerie à Buenos Aires aura un beau travail de réparation! Le seul point positif c’est que cette mésaventure nous arrive de jour et en plein soleil.
On reprend notre cap et on déroule de nouveau le génois. Heureusement il fait beau. Notre vitesse est régulièrement au dessus des 9 noeuds et on dépasse souvent les 10 noeuds. La mer est très agitée. Finalement, je me dit que je termine ce voyage comme il a commencé. Michel, Niels et Bernard ont connu ces mers en descendant entre les Canaries et le Cap Vert. J’ai l’impression d’être déjà dans les 40èmes alors que nous sommes à 30° Sud.
Dans la soirée le vent diminue un peu et je peux dérouler tout le génois. La nuit est calme.
Au moment où je vous écris ces lignes nous avons dépassé Rio Grande del Sur, il fait beau le vent est tombé. On avance au moteur. On va quitter en fin de journée cet immense continent qu’est le Brésil pour arriver à l’aube à La Paloma en Uruguay.