Preparations – Puerto Williams

We arrived in Ushuaia on Friday 28th. Luckily the weather was great with generous sunshine and no wind. The first thing we did was to lower the genoa. We unfurled the damaged furler by hand, but some parts of the sail were stuck because the profiles were bent or damaged. So I went up along the forestay with the harness to unblock or cut with a knife the luff tape that was stuck in the profile. 

Marleen, Bernard, Joelle and Dirk arrived late in the evening and we had a nice dinner all together. The next day the Antarctic crew flew back to Buenos Aires and Belgium.

From Monday we worked non-stop to prepare the boat for the return trip to Buenos Aires. The first thing to do was to secure the broken stay to the boat in order to secure the mast. I also wanted to install an inner stay so that we could use a spare stay sail I have on board.

Carlos Fioriti, an excellent rigger, flew directly from Buenos Aires with spare parts to do the work. A saddler also came in the morning to take the sprayhoods that had been torn off by the wave and repair them in his workshop. Carlos started his work on Tuesday in a pouring rain. As the wind was too strong to go up the mast, he started by removing the chainplate from the forestay, a piece mounted on the hull at the bow that holds the broken bar. He brought a new one of a larger size. In the evening he managed to remove the piece and dismantle the broken bar screwed into the chainplate. The new one fit perfectly but the thread on the chainplate side was damaged and he took it to a metal shop to repair it. 

On Wednesday, Carlos went up the mast to check the state of the headstay. We added, a second forestay in Dyneema for safety. We also filled the fuel tanks, took the dinghy out of the garage to inflate it, took the sails we had stored in a shed out, and put them back on board. I also took my computer, which had a little bit of seawater on it, to a repair shop, unfortunately the screen doesn’t work anymore. This means that I can’t access the stored files. This will cause problems on several levels, including the Covid documents needed to enter Chile.

We gave the spare staysail to Marion, a young French sailor who has a good sewing machine, to sew straps on the sail so that it could be used on a Dyneema stay that Carlos had also brought with him. Marleen and Joelle helped by cutting the pieces and by handling the big sail in the small library of the clubhouse.

By Thursday the repairs were progressing well and ASANA was starting to look like a seaworthy boat again. These are only temporary repairs. In Buenos Aires we will have to do all final repairs, order and install new furling profiles. We are getting ready to leave on Friday. We did the food shopping, and took an antigen test to enter Chile as per the information given by the Puerto Williams harbour office.

Friday morning was a beautiful sunny day, everything was ready. We filled the water tanks and went to the immigration office to check out of the country, went through customs and finally to the Prefectura. We were ready to go. At the last minute, we received a message from the person in charge of the health service in Puerto Williams, that the antigen test was not enough, we needed the PCR test. Darn, so we went back to the clinic to do the PCR test. At 7pm we are back on board. We cast off to Puerto Williams.

After doing the entry formalities, we will sail the South of the Chilean Patagonian channels then go up the Magellan Strait to Punta Arenas. It will take about a week. There, Marleen will leave us to go back to Belgium and the four of us will go back into the South Atlantic Ocean to sail up to Buenos Aires.

For the moment, we are waiting in the bay of Puerto Williams for our entry to be validated by the health authorities. Of all the South American countries, Chile is the most difficult one as we have to have our vaccines validated by the health authorities, a process that can take up to two weeks. Fortunately we did this last month. Only after that hurdle is cleared may we do the entry formalities for the boat and for ourselves to enter Chile. Apparently we are only the second sailboat to enter Chile, the first one, a German boat with a couple on board, has been here already two weeks! 

We have an appointment at 11 am tomorrow with the lady from the Health Ministry to give us the holy Graal, a QR code! If all goes well, we will directly start our journey to the West by navigating all night to reach our first mooring.


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Nous sommes arrivés le vendredi 28 à Ushuaia. Par chance, il faisait grand beau avec un soleil généreux et pas de vent. La première chose qu’on a faite est de descendre le génois. On a déroulé l’enrouleur à la main, mais certaines parties bloquaient du fait que les profils étaient pliés ou abimés. Je suis donc monté avec le harnais le long de l’étai pour débloquer ou couper au couteau, la ralingue qui était coincée dans le profil. 

Marleen, Bernard, Joelle et Dirk sont arrivés en fin de soirée et on a fait un bon diner tous ensemble. Le lendemain, l’équipage Antarctique a pris l’avion pour rentrer à Buenos Aires et en Belgique.

A partir de lundi, nous avons travaillé sans arrêt pour préparer le bateau pour faire le  voyage de retour à Buenos Aires. La première chose à faire était de fixer l’étai au bateau afin ds’assurer le mât. Ensuite je voulais aussi installer un étai de trinquette pour pouvoir employer la trinquette de réserve que j’avais à bord.  

Carlos Fioriti, un excellent gréeur, est venu directement de Buenos Aires avec des pièces de rechange pour faire le travail. Un sellier est venu le matin pour prendre les capotes qui avaient été arrachées par la vague et les réparer dans son atelier. Mardi Carlos a commencé son travail, sous une pluie battante. Comme le vent était trop fort pour monter au mât, il a commencé par enlever la cadène de l’étai, une pièce montée sur la coque à la proue qui tient la barre qui avait cassé. Il a amené une nouvelle d’une dimension supérieure. Le soir il a réussi à enlever la pièce et démonter la barre cassée vissée dans la cadène. La nouvelle rentrait parfaitement mais le pas de vis d’un des deux côtés était abimé et on l’a amené chez un tourneur de métal pour la réparer. 

Mercredi, Carlos est monté au mât pour contrôler l’état de l’étai en rod  Selon lui, l’étai assez fiable. Cependant, on a ajouté un deuxième étai en dyneema par sécurité. On a aussi rempli les réservoirs de fioul, sorti l’annexe du garage pour la gonfler, sorti les voiles qu’on avait stocké dans une remise pour les remettre à bord. J’ai aussi amené mon ordinateur qui a eu peu d’eau de mer, chez un réparateur, malheureusement l’écran ne fonctionne plus. Ce qui fait que je ne sais pas accéder aux dossiers stockés. Ce qui va poser des soucis à plusieurs niveaux, dont celui des documents nécessaires pour faire l’entrée au Chili.

Nous avons aussi donné la trinquette de réserve que j’avais à bord à Marion, une jeune navigatrice française qui a une bonne machine à coudre, afin de coudre des rabans sur la voile pour pouvoir l’employer sur un étai de trinquette en Dyneema que Carlos avait aussi amené avec lui. Marleen et Joelle ont donné un coup de main pour couper les tissus et manipuler la voile dans un endroit qui était petit.

Jeudi, les réparations avançaient bien et ASANA commençait a redevenir un bateau prêt à prendre la mer. Ce sont des réparations solides mais temporaires. A Buenos Aires, Il faudra faire les travaux définitifs, commander et installer des nouveaux profils d’enrouleur. Nous nous préparons à partir vendredi. Nous avons fait les courses, et fait un test antigène pour entrer au Chili comme nous a renseigné la capitainerie de Puerto Williams.

Vendredi matin, la journée était splendide et ensoleillée. Tout était prêt. Nous avons rempli les tanks d’eau et sommes allés faire notre sortie du pays au bureau de l’immigrations, sommes passés par la douane et enfin à la Prefectura. Nous étions fin prêt. En dernière minute, nous recevons une information de la responsable du service de santé à Puerto Williams, que le test antigène n’est pas suffisant, il faut un test PCR. Zut, on retourne donc à la clinique pour faire ce test PCR. A 19h on est de retour au bateau. Nous larguons enfin les amarres pour aller à Puerto Williams.

Nous allons naviguer dans le Sud des canaux de la Patagonië chilienne et remonter le détroit de Magellan jusqu’à Punta Arenas. Cela va nous prendre environ une semaine. Là, Marleen va nous quitter pour rentrer en Belgique et nous continuerons à quatre pour retourner dans l’océan Atlantique Sud et remonter vers Buenos Aires.

Pour le moment, nous attendons dans la baie de Puerto Williams que notre entrée soit validée par les autorités sanitaires. De tous les pays d’Amérique latine, le Chili est le plus compliqué parce qu’il faut à l’avance faire valider ses vaccins. Ce processus peut prendre jusqu’à deux semaines. Heureusement nous nous y sommes pris à temps. Une fois cet obstacle franchi, nous pourrons faire les formalités d’entrée pour le bateau et pour nous mêmes. Apparement nous ne sommes que le deuxième bateau à entrer le Chili depuis la levée du confinement. Le premier, battant pavillon allemand avec un coule à bord, est ici déjà depuis deux semaines!

Nous avons rendez-vous demain à 11h avec la responsable pour nous donner le Graal tant attendu, un code QR qui nous permettra d’entrer dans le pays. Si tout ce passe bien, nous entamerons directement notre route vers l’Ouest, en naviguant la nuit  pour arriver à notre premier mouillage;