We arrived at Punta Arenas on Tuesday 15th of February at 4pm. I decided to take a shipping agent to help me with the entrance formalities. I’m happy that I did so because the paperwork especially in these Covid times can be quite daunting.
Another problem is that Punta Arenas doesn’t have any facilities for yachting, there is not any yacht here, either power or sail. There is a single very large quay jutting out from the shore where cruise ships, large fishing vessels and commercial boats tie up. I had picked a catamaran ferry that didn’t look to big to moor alongside, we were in third row. To go ashore, it was quite a gymnastic as we had to go up on that boat whose deck was 70 cm higher than ours, then go over to the fishing boat that was yet another meter higher. Needless to say that the gap between the ships was also quite impressive.
Our agent arranged for the health service to come on the quay at 5:30 pm to make the PCR tests and we had the results the next day at 10 am. Luckily all negative, but we still needed the green light from the Ministry of Health. It finally came at 4pm and we could then do the immigration and customs clearance. We went into town and stopped to have a drink. Later we met two Chilean who are also part of the Brotherhood of the Coast like the three of us on board. They showed us their meeting joint and we had a great evening together.
All the while, we also checked the weather forecast and Philippe confirmed that we will have excellent conditions for the coming six days. We should leave tomorrow for our journey back. There will be light winds on Friday, and on Saturday a depression in the middle of the South Atlantic ocean will send us a southeasterly wind for at least four days.
We decided to take advantage of these good conditions to sail straight up, non-stop, to Mar Del Plata, distant 1.100 miles.
During the night, while we were tied up to the catamaran, a wind of 40 knots suddenly started blowing with gusts up to 50 knots. South Patagonia is definitely a very wild place and one better be prepared.
Luckily by dawn it had subsided. On this morning of Thursday 17 February, Joelle made pancake for breakfast, I soon left to have our passports stamped. Afterwards, we did some grocery shopping/ Then I went to the customs and the Armada office to file our exit papers. By 2pm I was back on board. We deflated the dinghy to stow it away in the garage and we cast off at 3 pm.
As we were underway, the Armada called us by radio, followed by our agent by phone. There were some documents missing. Apparently they still needed a picture of the boat and photos of our passports. At first I thought we would be obliged to go back ashore but my agent advised to simply lower the sails and wait where we were while he would take care of business. Half an hour later, we had the green light and could proceed further.
And so we sailed further in the light wind conditions in the famous Magellan strait, it was time for a drink, we took a Pisco sour, the Chilean national drink, while we passed these waters rich with marine life. We saw two different types of dolphins, penguins that had colonised a small island and I even saw an orca.
In the Eastern section of the Magellan straits there are two places where the straits become very narrow. Because of a big tide difference at the entrance of the strait and in the middle there is a strong current going one way or the other every 11 hours.
As we passed Segondo Angostura, the second narrowing when coming from the Atlantic, we were quite pleased to have a current pushing us 4 knots East thus in the back, our ground speed climbed to 12 knots.
However when we arrived at the Primera Angostura, the first and much narrow channel, the current was 6 knots against us. We were barely going forward at 2 knots. As there was some lower sand banks nearby, I decided to anchor there for a few hours, it is useless to continue against such a strong stream.
Once passed this place, we were surprised to see the area filled with off-shore oil platforms. Chile has this sad wealth. Although with the wind blowing here, wind energy would be much more profitable.
Nous sommes arrivés à Punta Arenas le mardi 15 février vers 16h, j’ai décidé de prendre un agent maritime pour m’aider à remplir l’inévitable paperasserie. J’étais bien content de l’avoir fait car les formalités, particulièrement en ces temps de Covid, sont fastidieuses.
Un autre problème était que Punta Arenas n’a aucune facilité pour le yachting, il n’y a d’ailleurs pas un seul bateau de plaisance que ce soit à voile ou à moteur ici. Il y a juste un très grand quai qui sort de le berge sur lequel sont amarrés les bateaux de croisières, des grands bateaux de pêches et des bateaux commerciaux de transport de passagers. Nous nous sommes amarrés en troisième rang le long du plus petit catamaran de transport que j’avais repéré. Pour aller à quai, c’était une fameuse gymnastique, il fallait d’abord passer au dessus du bastingage et monter sur le pont du catamaran qui était déjà
70 cm au dessus du notre. Ensuite il fallait passer sur le bateau de pêche dont le pont était un bon mètre plus haut. Inutile d’ajouter que l’espace entre les bateaux séparés par des gros pneus de camion et du vide en dessous était impressionnant.
Notre agent cependant était fort actif et a fait venir le service de santé à 17h30 pour faire les tests PCR. Évidemment tant que les résultats ne sont pas connus nous ne pouvions pas descendre à terre, nous avons donc jeté l’ancre un peu plus loin, pour éviter les mouvements des navires à quai. Nous avons eu les résultats le lendemain à 10h, heureusement tous négatifs. Ensuite nous avons fait notre déclaration C19 sur le site du ministère de la santé et il fallait maintenant attendre leur feu vert, qui arriva à 15h. Nous pouvions maintenant passer à l’immigration et à la douane. Une fois ces formalités terminées nous pouvions enfin entrer en ville. Nous nous sommes promenés et avons choisi un endroit pour prendre un verre. Plus tard, nous avons fait rendez-vous avec deux Chiliens, qui font partie de la confrérie des Frères de la Côte comme nous. Ils nous ont montré leur repaire où ils font leur réunions et nous avons passés une très bonne soirée ensemble.
Pendant ce temps, nous vérifions les prévisions météo et Philippe nous a confirmé que nous allions avoir d’excellentes conditions pendant les six prochains jours. Nous devrions partir le lendemain pour entamer notre retour. Il y aura un léger vent vendredi et samedi une dépression au milieu de l’Atlantique Sud nous enverra un bon vent du Sud-Est, donc de derrière, pendant au moins quatre jours.
Nous décidons de profiter de ces bonnes conditions pour aller le plus loin possible, jusqu’à Mar Del Plata, distante de 1100 miles sans nous arrêter.
Pendant la nuit, alors que nous étions amarrés au catamaran, un vent de 40 noeuds se leva avec des rafales jusqu’à 50 noeuds! Décidément la Patagonie du Sud est très sauvage et il faut être prêt à tout.
Heureusement, avec l’aube le vent diminua. Ce matin du jeudi 17 février, Joelle prépara des crèpes pour le petit déjeuner, mais je part vite pour aller faire tamponner nos passeports. Nous avons été faire les provisions. Après je suis allé aux douanes puis à l’Armada pour faire la déclaration de départ. J’étais de retour à 14h à bord. Nous avons dégonflé l’annexe pour la ranger dans le garage et larguons les amarres à 15h.
Alors que nous étions à peine en chemin, l’Armada nous appelle par radio, suivi d’un coup de fil de notre agent. Nous ne pouvons pas continuer, il manquait une annexe dans notre dossier! Apparemment, il fallait encore joindre une photo du bateau et les photos des 4 passeports. Au début, j’ai cru qu’ils allaient nous obliger à revenir au port mais l’agent m’a conseillé de baisser les voiles et d’attendre pendant qu’il s’occupait de transférer les photos manquantes. 1/2h plus tard, nous avions le feu vert et pouvions continuer notre route.
Ainsi nous naviguons avec un vent léger dans le célèbre détroit de Magellan. C’était l’heure de prendre un bon apéro, le Pisco sour naturellement, la boisson nationale chilienne, pendant que nous passions dans des eaux riches en vie marine. Nous avons vu deux sortes de dauphins, des pingouins qui avait complètement colonisé une petite île et j’ai même vu une orque.
La partie orientale du détroit de Magellan est très large mais il y a deux rétrécissements importants. A cause de la grande différence de marée entre l’entrée du détroit et son milieu, il y a un fort courant qui va dans un sens ou l’autre et qui change toutes les 11h.
Alors que nous passions Segondo Angostura, le deuxième rétrécissement en venant de l’Atlantique, nous étions content d’avoir un courant de 4 noeuds qui nous poussait vers l’Est, notre vitesse sur le fond grimpa à 12 noeuds.
Par contre quelques heures plus tard, quand nous arrivâmes à Primera Angostura, le premièr et plus étroit chenal, le courant avait tourné et était de 6 noeuds contre. Nous avancions à peine à 2 noeuds. Comme il y avait des bancs de sable peu profond tout près, j’en ai profité pour aller nous ancrer pendant quelques heures, ça ne servait à rien de continuer contre un courant aussi fort.
Passé cet endroit, nous fûmes étonné de voir la zone remplie de plate-formes pétrolières. Le Chili possède ici cette triste richesse. Pourtant, avec le vent qui souffle ici, l’énergie éolienne serait nettement plus rentable.