Thursday January 30th. We are about to leave on the last stretch of this first leg. There is 150 miles from Piriapolis to Buenos Aires. It should take us about 20 hours. We will arrive in the afternoon of Friday 31st.
There is a diminishing South-easterly wind. Philippe forecasts that it will drop during the night.
The good news is that my cousin Andrew has found someone who will take care of the boat. Tomas Silveyra is a very experienced sailor and regatta sailor as well. A father of three boys aged 18 to 22, he is Argentine and lives very close to where the boat will be based. I met him in Jose Ignacio and we have already spent some time together. He and his eldest son Tom are joining me for this last sail to Buenos Aires.
Let me tell you an anecdote concerning the paperwork in Uruguay, which is the same in all Latin American countries. So I had entered Uruguay in La Paloma. I had declared my entrance at the harbour office; they referred me to the Aduana (customs) and the Prefectura. I filled different forms and I thought all was done. When I wanted to leave Uruguay this Thursday 30th the woman at the Immigration said “but you have not entered Uruguay!” So I was an illegal alien. She could see that my last entry was in 2010 (during my last round the world trip!). So we headed to the international airport of Punta Del Este where thankfully the civil servant there stamped our passports in and out. I asked her why didn’t anyone tell me to go to the Migraciones in La Paloma? She replied that in fact there is no immigration office in La Paloma and I should have done it in Punta Del Este!
After that we took a taxi back to Piriapolis and went to the Prefectura (the Maritime Police). They examined all the documents, passports and I completed the famous ROL, which is a three page document containing all relevant information about the boat, its equipment, passengers, destination, ETA, etc. They made copies of everything, stamped and we could leave. One final obligation: radio the Prefectura by VHF when we leave the harbour.
Tomas advised to do everything as clearly as possible and have three stamped copy of the ROL because the authorities in Buenos Aires will each ask all these documents and we will have to do the same procedure over again.
Once at sea, I forget all these formalities and enjoy the free movement of the boat sailing with the wind through the waves and the sea. There is a moderate breeze from the Southeast of 12 to 15 knots and we glide for our last ride through the water. In the evening the wind will subside and we will motor to Buenos Aires.
My watch is from 3 to 6 am and I am lucky to watch the daybreak from behind on a flat sea. It allows me to reflect on the journey.
All in all it was a good voyage. We covered 6.500 miles from Civitavecchia near Rome all the way to Buenos Aires. It is time for both boat and crew to rest and do the necessary preparations and repairs in order to be ready for the next leg.
I was happy that Larissa had sailed in the beginning and that Tatiana sailed with me this last stretch until Buenos Aires. We share a few good memories. She is flying back tomorrow February 2nd. I will be bringing the boat to the facilities of the Yacht Club Argentino in San Fernando, a bit to the North, staying until Februrary 9th to review and prepare the works that need to be done in order to have a ship perfectly prepared for the next leg.
Thank you for reading these news and for your comments. Departure for Ushuaia will be at beginning of December this year. Keep well, enjoy life and do think about our planet by reducing our carbon emissions and by planting many trees!
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Jeudi 30 janvier. Nous sommes sur le point de partir pour la dernière trajet de cette première étape. Il y a 150 miles à faire de Piriapolis à Buenos Aires. Cela devrait nous prendre 20 heures. Nous arriverons donc vendredi en fin d’après-midi.
Il y a un vent du Sud-est diminuant. Philippe m’a prévenu qu’il allait tomber pendant la nuit.
La bonne nouvelle est que mon cousin Andrew m’a trouvé quelqu’un pour s’occuper du bateau. Tomas Silveyra est un marin expérimenté et régatier de surcroit. Il est Argentin et père de trois fils âgé de 18 à 22 ans. Le grand avantage est qu’il habite tout près de là où le bateau sera basé. Comme il passe ses vacances en famille à José Ignacio en Uruguay, nous nous sommes rencontrés et avons même fait le trajet La Paloma – José Ignacio ensemble. Avec son fils ainé, Tom, il va nous accompagner pour faire la dernière traversée jusqu’à Buenos Aires.
Permettez-moi de vous raconter une petite anecdote concernant les formalités à faire en Uruguay mais qui sont les mêmes pour tous les pays d’Amérique latine. Je suis donc arrivé en Uruguay au port de La Paloma. Après avoir fait ma déclaration d’entrée à la capitainerie du port, l’employé me dit d’aller ensuite au bureau des douanes et de la Prefectura. J’ai remplis différents formulaires, montré les passeports et pensais que tout était en ordre. Au moment de quitter l’Uruguay, la fonctionnaire me dit « Mais vous n’avez pas fait votre entrée en Uruguay!» Selon l’ordinateur, mon entrée date de 2010 (date de mon précédent tour du monde). Nous sommes donc allés à l’aéroport international de Punta Del Este et là, la fonctionnaire a bien voulu tamponner nos passeports, entrée et sortie. J’ai demandé pourquoi personne ne m’a dit de faire cette démarche lors de mon entrée ? Elle m’a répondu qu’il n’y a pas de bureau d’immigration à La Paloma et que j’aurais dû le faire à Punta Del Este !
Ce n’est pas tout, nous sommes retournés à Piriapolis pour présenter nos documents à la Prefectura (en fait la police maritime). Après avoir tout examinés, il nous fallu remplir le fameux ROL, un formulaire de trois pages qu’il faut compléter avec toute une série de données : sur le bateau, l’équipement, la sécurité, l’équipage, la destination, l’ETA, etc, etc. Ils ont tout photocopiés et nous pouvions enfin partir. Une dernière obligation, signaler par VHF notre départ du port.
Tomas conseillait de bien remplir ces formulaires et de prendre trois photocopies tamponnées car nous en aurons besoin pour présenter à chaque bureau en Argentine.
Une fois en mer, j’oublie toutes ces tracasseries administratives et profite une dernière fois du mouvement du bateau qui avance librement poussé par le vent sur la mer et les vagues. La brise du Sud-Est est bien là et nous glissons sur l’eau. Avec Tomas nous gardons les voiles le plus longtemps possible.
Mon quart est de 3 h à 6h du matin et j’ai la chance de voir le jour se lever derrière moi sur la mer plate et l’eau brune du Rio de la Plata. L’occasion est propice à se remémorer les souvenirs de tout le chemin parcouru.
Ce fut un bon voyage. Nous avons couvert 6.500 milles depuis Civitavecchia jusqu’à Buenos Aires. Il est temps maintenant pour le bateau et l’équipage de se reposer et de faire les préparations et réparations nécessaires pour être prêt pour la prochaine étape.
J’étais heureux que Larissa a navigué avec moi au début et que Tatiana m’a rejoint et a pu rester jusqu’à Buenos Aires. Nous avons partagés de nombreux bons moments. Elle s’envole demain, le 2 février. Je suis sur la terrasse du Yacht Club Argentino pour terminer ce texte. Il me reste à amener le bateau à leurs installations à San Fernando, qui est un peu plus au Nord. Je resterai jusqu’au 9 février pour organiser les travaux à faire.
Merci d’avoir suivi ce voyage et merci pour vos mots d’encouragements. Rendez-vous en fin d’année pour la prochaine étape. Le départ vers Ushuaia est prévu début décembre. Profitez bien de la vie, pensons à notre planète en réduisant nos émissions carbones et plantons beaucoup d’arbres!