Saturday December 18 was a long and eventful day. As it turned out we had a beautiful 2-hour visit of the island of the States. Although we arrived in the middle of the night, the sky was strangely lit towards the South. We woke up at 5:30 am with a dense fog hanging on the steep cliffs. We explored first the inner bay of Puerto Parry and passed in front of the buildings of the Armada, the Argentine navy.
We then went to the second bay nearby. Puerto Hoppner. As we entered, the fog was so thick that we could not see the end of the bay but as we entered further, luckily the air cleared up. I wanted to enter the second inner lagoon, the entrance is only 7 meter wide and there is only 2 meter depth at low tide. However high tide was at 6:53 am and as we passed the narrow passage, depth was 4.30m and I saw an underwent rock 50 cm from the hull! The inner lagoon was absolutely beautiful and peaceful, we did a quick tour and and went out again, sticking exactly in the middle.
We arrived thus one hour after high tide in the Lemaire straight, just as the strong current becomes favourable. Crossing the straight against the strong current is in fact impossible. The wind picked up to 20 knots and we were zooming at a ground speed of 12 knots.
As we passed the southernmost tip of the South American continent, the wind gradually increased from the North and blew to a very strong gale force wind of 40 knots! I had exactly the same conditions eleven years ago, at the same spot when we sailed with my daughter Nastassia and my cousin Cristian. After battling the wind for a couple of hours, the wind subsided and we continued calmly into the Beagle channel. We even spotted a couple of whales who were heading South probably towards Antarctica.
We anchored in the bay of Puerto Harberton at 11 pm, and had a good sleep after this long and very satisfying day.
The next day, Sunday, is traditionally the cleaning day on board. After a thorough cleaning inside, we hoisted anchor at noon to head back into the Beagle to go towards Ushuaia. The gale force that was forecast by Philippe was definitely there. We had a steady 30 knots with gusts up to 40 knots. We progressed steadily though but the tacking against the wind was tiring for both ship and crew. So we decided to stop in front of Puerto Williams. After lunch we decided that it was better to stay put for the night and continue in the lull that was forecast the next morning for a couple of hours.
The next morning, on Monday, we hoisted the anchor, with a full load of kelp and continued the short distance of 23 miles to Ushuaia. The wind started at 15 knots and when we were in sight of Ushuaia, it was again 30 knots. We were close though and we docked at the Afasyn club pier at 10:30 am. Our first leg was thus finished.
We had an unusual crossing but we experienced different conditions including very strong winds the last two days and the boat handled everything very well. I could not help but feel satisfied at the handling of my trusted sailboat. By reducing sails in time, the boat behaves very smoothly and comfortably. We had no damages and the next leg to Antarctica augurs well. We did some cleaning and maintenance, which included going to the top of the mast to replace the VHF antenna.
I will leave the boat on a buoy in the bay and will go back to Buenos Aires. Marleen will be joining me in two days and we will take some vacation in Punta Del Este for a week.
I will be back on board on January 5thfor the next leg to Antarctica. My daughters Tatiana and Larissa and my cousin Cristian will join me for this most interesting part.
I wish you a merry Christmas and a Happy New Year.
Le samedi 18 décembre a été une longue journée bien remplie. Finalement, nous avons eu une belle visite de 2 heures dans l’iles des Etats. Malgré être arrivé pendant la nuit, le ciel était clair vers le sud, comme un tableau de Magritte.
Par contre, à notre réveil à 5h30, un brouillard dense était accroché aux falaises abruptes de la baie. Nous avons d’abord exploré la baie intérieure de Puerto Parry et sommes passés devant les bâtiments de l’Armada, la marine argentine.
Nous nous sommes ensuite rendus dans la baie voisine de Puerto Hoppner. En entrant, le brouillard était si épais que nous ne pouvions pas voir les rivages en face de nous mais en avançant plus loin, l’air s’est heureusement éclairci révélant la spectaculaire beauté du paysage. Je voulais entrer dans la lagune intérieure mais il faut passer un véritable goulot, l’entrée ne fait que 7 mètres de large et il n’y a que 2 mètres de profondeur à marée basse. Cependant, nous avions calculés d’arriver a marée haute qui était à 6h53, lorsque nous avons passé le passage étroit, la profondeur était de 4,30 m et j’ai vu un rocher à fleur d’eau à 50 cm de la coque ! Tel un écrin, le lagon intérieur était magnifique et paisible, nous avons fait le tour et sommes ressortis, en restant cette fois exactement au milieu.
Nous sommes arrivés à l’entrée du détroit de Lemaire une heure après la marée haute, juste au moment où le courant devient favorable. Traverser le détroit contre le fort courant est en effet impossible. Le vent s’est levé du Nord à 20 nœuds et nous avancions à une vitesse sur le fond de 12 nœuds.
Lorsque nous avons doublé la pointe la plus méridionale du continent sud-américain, le vent a progressivement commencé à augmenter et s’est transformé en un fort coup de vent de 40 nœuds ! Coïncidences? J’ai connu les mêmes conditions il y a onze ans, au même endroit, les mêmes conditions, avec ma fille Nastassia et mon cousin Cristian.
Après avoir lutté contre le vent pendant quelques heures, celui-ci est tombé et nous avons continué tranquillement dans le canal de Beagle. Nous avons même aperçu un couple de baleines qui se dirigeait vers le sud, probablement vers l’Antarctique.
Nous avons jeté l’ancre dans la baie de Puerto Harberton à 23 heures, et avons bien dormi après cette longue et très satisfaisante journée.
Le lendemain, dimanche, est traditionnellement le jour du nettoyage à bord. Une fois l’intérieur propre, nous avons levé l’ancre à midi pour remonter dans le Beagle en direction d’Ushuaia. Le coup de vent annoncé par Philippe était bien là. Il y avait un vent d’Ouest, donc de face, constant de 30 nœuds avec des rafales à 40 nœuds. Nous avons progressé régulièrement et le bateau se comportait bien mais les virements de bord contre le vent étaient fatigants pour le navire et l’équipage. Nous nous sommes donc arrêtés devant Puerto Williams. Après le déjeuner, nous avons décidé qu’il valait mieux rester sur place pour la nuit et continuer le lendemain matin, Philippe nous annonçait une accalmie pour quelques heures, tôt le matin.
Le lendemain matin, lundi, nous avons remonté l’ancre et avons continué la courte distance de 23 milles jusqu’à Ushuaia. Le vent a commencé à 15 nœuds et lorsque nous étions en vue d’Ushuaia, il était de nouveau à 30 nœuds. Mais nous étions proches et nous avons accosté au quai du club Afasyn à 10h30. Notre première étape était donc terminée.
Nous avons eu une traversée inhabituelle, mais nous avons connu des conditions différentes, notamment des vents très forts les deux derniers jours, et le bateau a très bien géré tout cela. J’étais satisfait de la tenue de mon voilier. En réduisant les voiles à temps, le bateau se comporte de manière souple et confortable. Nous n’avons eu aucun dommage et la prochaine étape vers l’Antarctique est de bon augure. Nous avons fait un peu de nettoyage et d’entretien, entre autre une montée en tête de mat pour remplacer l’antenne VHF défaillante.
Je laisserai le bateau sur une bouée dans la baie et retournerai à Buenos Aires. Marleen me rejoindra demain avec du matériel et des cartes et nous prendrons des vacances pendant une semaine.
Je serai de retour à bord le 5 janvier pour la prochaine étape vers l’Antarctique. Mes filles Tatiana et Larissa et mon cousin Cristian se joindront à moi pour cette partie.
Je vous souhaite à tous un joyeux Noël et une excellent année.