We did good progress Friday and on Saturday, speed was constantly around 9 knots. The reward came at noon: our 24h distance was 210 miles.

We were going well under full genoa and mainsail. However at 14/15 kts it was the limit of what the sails could take for a long period. The wind was turning slightly against. In the afternoon, having the end of the boom more centered, it was closer in reach, I wanted to find a way to be able to reduce the mainsail. So we tied a line to the clew of the mainsail with a
block at the end of the boom and sent the line back to the winch on the mast. Luckily, I had not put too much tension on the foot when we left Noronha and by tensioning the new line, we succeeded in removing the line tied to the out-of-order piston. We were now able to reduce the sail and did so right away.

I was very happy that we succeeded this maneuver, we are now not hindered in any way by the absence of the hydraulic system.

I was even more glad because as we approached the coast of Brazil, the wind turned further South, thus against, we are now sailing close-hauled, it was better to have a reduced sail area.

Our noon-to-noon distance the next day Sunday was a good 200 miles.

In the morning, four dolphins came playing under the bow, they were huge, I don’t remember seeing such big specimens.

In the afternoon, we noticed a new problem: there was a small leak of fluid in the autopilot piston! It was not more than a drop every 1 or 2 seconds, but it emptied the small reservoir in 8 hours. There is nothing to do we have to hand steer the boat until Salvador, still 250 miles away or about 27 hours. I organised our crew in two shifts of two persons, each one with an experienced sailor, Serge with Niels and Larissa with me. We would do watches of 3 hours on, 3 hours off.

Luckily the sea was calm and the wind was pushing us gently at a good speed. We were constantly between 8 and 9 knots, sometimes reaching 10 knots.

The leak should be easy to fix, probably a worn o-ring that needs to be replaced. It’s so frustrating these small breakdowns but I guess it is inevitable if we sail very long distances.

Ah well, it will be “old-time” sailing, with crew taking turns at the wheel.

It’s monday morning and there is less than 70 miles now. All is going well, we will arrive in Salvador in the early evening.

I will set back the ship’s clock back one hour today. The continent of Brazil is 3h behind GMT, 4 hours behind Belgium.

As you imagine, I will be quite busy in Salvador fixing the various little breakdowns. If I don’t have time to write before I wish you good end of year preparations and celebrations.


Nous avons bien avancé vendredi et samedi, notre vitesse était constamment autour des 9 noeuds. La confirmation est venue samedi au point de midi: notre distance sur 24h: 210 milles.

Nous avancions sous génois et grand’voile entièrement déroulée. Cependant avec 14/15 noeuds de vent, c’était la limite de ce que les voiles et le bateau pouvaient supporter. En plus, le vent tournait légèrement vers le Sud, donc contre. Dans l’après-midi, on était donc presque au près. Comme la bôme se trouvait plus centrée, l’arrière de la bôme était facilement accessible. Je voulais trouver un moyen de réduire la grand’voile. Nous avons gréer une poulie ouvrante en bout de bôme et mis un bout du point d’écoute qui revenait au winch du mat en passant par la poulie ouvrante. Heureusement, j’avais mis peu de tension sur la bordure en quittant Noronha. En mettant de la tension sur le nouveau bout, l’autre est devenue molle et nous avons réussi à retirer la manille et le bout qui reliait la grand’voile au piston qui était hors-service. Nous pouvions donc maintenant réduire la voile ce que nous avons fait immédiatement.

J’étais content d’avoir réussi la manoeuvre, nous n’étions plus handicapé en quoi que ce soit par l’absence de la centrale hydraulique.

J’étais d’autant plus content qu’en approchant la côte du Brésil, le vent refusait de plus en plus pour venir un moment de plein Sud. Donc nous étions au près serré. Le bateau avançait mieux avec moins de grand’voile.

Notre distance au point de midi dimanche donnait un très honorable 200 milles.

Le matin, quatre dauphins sont venus jouer sous l’étrave, ils étaient énormes, je ne me souviens pas en avoir jamais vu d’aussi grands.

Dans l’après-midi, je constate un nouveau problème: petite fuite d’huile hydraulique du vérin du pilote automatique! Ça ne coulait pas fort, une goutte toutes les secondes ou deux, mais ça a suffit pour vider tout le petit réservoir d’appoint en 8 heures.

Rien à faire, il faut barrer à la main le bateau jusqu’à Salvador. Il restait encore 250 milles ou environ 27 heures de navigation. J’ai réparti l’équipage en deux groupes de deux avec chacun un marin expérimenté. Donc Serge et Niels formaient le premier quart, Larissa et moi, le deuxième. Nous faisons des quarts de trois heures et trois heures de repos.

Heureusement, la mer est calme et le vent nous pousse gentiment à bonne allure. Nous filons presque constamment entre 8 et 9 noeuds avec parfois des pointes à 10 noeuds.

La fuite du vérin devrait être facile à réparer, probablement un joint qui doit être remplacé. C’est frustrant mais je philosophe en me disant que ce genre de panne est inévitable quand on navigue sur de très longues distances.

Bah, ce sera une journée et une nuit de navigation “à l’ancienne” avec un équipage qui prend son quart à la barre. Pas désagréable non plus, surtout qu’il fait beau, le ciel est clair et avant que la lune se lève on s’émerveille sur les étoiles. Accompagné d’une bonne musique, le temps passe vite.

Il est lundi matin quand j’écris ces lignes, nous sommes à moins de 70 milles de Salvador maintenant. Tout va bien à bord, nous arriverons à Salvador en début de soirée.

Je vais reculer l’horloge de bord d’une heure aujourd’hui. Le Brésil est GMT -3, 4 h de moins qu’en Belgique.

Comme vous pouvez l’imaginer, je serai assez occupé à Salvador. Je voudrais repartir le 19 décembre au plus tard pour profiter un peu des belles plages et surtout des petits rios qui pénêtrent les forêts luxiurantes de la province de Bahia. Au cas où je n’aurais pas le temps d’écrire avant, je vous souhaite d’ores et déjà de bonnes préparations pour les fêtes de fin d’année.